Yamaha MT-01 : La brute nipponne
Une Yamaha MT-01 kitée stage II avec ligne d'échappement titane Akrapovic, un bruit de tonnerre, un casque noir mat à visière fumée, ce coup-ci, on se la « pète » carrément voyou !
Kitée
Notre moto d'essai était pour le moins radicale. La MT-01 possède déjà un fameux tempérament, ici poussé à l'extrême. La ligne d'échappement Akrapovic complète est une splendeur. Le collecteur en titane suit un chemin tortueux rempli de courbes et de contre-courbes aux reflets qui vont du bleu au doré d'un meilleur effet, et les pots plus racés allègent la ligne. Pour confirmer cet allègement, pas de demi-mesure : la selle monoplace est imposée d'office, avec pour corollaire la disparition des repose-pieds arrières. Les plaisirs égoïstes se consomment en solitaire ! Pour compléter le tout se greffe un boîtier de contrôle électronique (CDI) revu. Au final, une différence difficilement chiffrable sans mesure, hormis le nombre de décibels sérieusement revu à la hausse. Vos voisins ne vous aimeront plus, la maréchaussée non plus…
Audacieux
Par contre, à l'arrêt vous vous ferez plein d'amis. La gueule de la MT-01, pareille à aucune autre, interpelle les amateurs et ne laisse personne indifférent. Yamaha nous livre ici un grand cru, du même tonneau que la V-Max ou dans un autre genre, la XT-500 ou la RDLC 350. Yamaha est sans doute le constructeur japonais le plus audacieux, capable de présenter des motos originales explorant de nouvelles voies, et possédant une durée de vie que la concurrence lui envie. La MT-01 s'inscrit dans cette brillante lignée.
Et soigné
Détailler cette moto est un ravissement. L'originalité pointe partout. La silhouette générale d'abord. Massive, imposante, elle dégouline littéralement de puissance. Certes, les pots sous la selle ne sont pas nouveaux, mais ils prennent ici une dimension étonnante. Le V-twin de 1700cc aux carters très travaillés ne peut cacher sa capacité, tellement il remplit le cadre. Parlons-en, du cadre : en aluminium coulé, sans soudure, fini par un bleu satiné du meilleur effet (qu'on retrouve sur le magnifique bras oscillant et les roues) il témoige d'une remarquable finition. Le tableau de bord minimaliste fait partie des plus beaux qu'il nous a été donné d'observer. Son rétro-éclairage est d'un effet saisissant, pareil pour le phare, qu'on ne se lasse pas de regarder à la nuit tombée en feu de position. Tout le reste est à l'avenant, la finition est soignée dans les moindres détails. Pas de doute, la MT-01 flattera l'ego de son heureux propriétaire, avant même de l'avoir enfourchée !
Une fois installé au guidon, la satisfaction reste intacte. La position est agréable, naturelle. Certes la moto est massive et assez haute, mais tout ça ne se ressent guère une fois en mouvement. Le guidon tombe bien sous les mains, les repose-pieds ne sont pas trop hauts, le tableau de bord reste décidément très beau…
Gaz
Coup de démarreur. Ça cause ! Les pots « libres » n'aident pas à la discrétion. Vite, démarrer avant de réveiller tout le quartier. Embrayage doux, boîte itou, Yamaha sait nous mettre à l'aise. Un peu de gaz, on sent bien qu'on n'a pas un quatre en ligne « électrique » sous le réservoir. Ça vibre, ça tonne, ça donne de la voix, ça pilonne, bref, ça vit, et fameusement. On en redemande, tellement c'est bon. Quel caractère ! Cette moto nous rappelle les sensations d'un sportster que nous avons possédé il y a quelques années. Passé de 883 à 1200cc, kité allumage, carburation, échappement, arbre à cames, plus quelques bricoles au niveau des freins et de la suspension, il bluffait les « Sapetoku » au grand prix des feux rouges. Au prix, il est vrai, de nombreuses boîtes de vitesses qui ne tenaient pas le choc, les pauvres…
Eh bien, nous retrouvons ce même tempérament dans le comportement moteur de la MT-01. La seule moto à s'en rapprocher un peu, est sans doute la Buell. La MT-01 est à la fois moins radicale et plus impressionnante, par so gabarit et sa cylindrée conséquente. Résultat, la courbe de puissance est remplie des plus bas régimes à la zone rouge, qui culmine à … 5.500 tr/min, valeur qu'on a plus l'habitude de voir au tableau de bord d'une « Mazout » que sur celui d'une moto. De fait, il est surprenant de se balader à plus de 175km/h à 4.000tr/min sur un deux-roues.
Et sensations
Ne nous méprenons pas. La MT-01 n'est pas un roadster comme les autres. Sa masse non négligeable et les caractéristiques spécifiques de son énorme V-twin issu du monde custom ne le fait pas jouer dans la même cour qu'une Ducati Monster, par exemple, ou une Buell, beaucoup plus compacte, radicale et incisive.
Certes les performances sont là, le caractère moteur aussi, mais le plaisir distillé par l'ensemble joue sur un autre registre, celui des sensations. Pas d'envolées dans les tours qui n'en finissent pas, mais un couple bien présent, une solide allonge, où chaque coup de piston est ressenti, ou peu s'en faut. Différent, mais très plaisant ! La MT-01 se révèle relativement confortable et le comportement sain de la partie cycle met tout le monde à l'aise, à défaut de pouvoir suivre les ténors de la catégorie quand le rythme s'accélère. L'ensemble, définitivement trop lourd (265kg) et l'important mouvement d'inertie de la mécanique (par ailleurs très agréable au niveau de la conduite) la prive de l'agilité qui permet d'improviser sur petites routes, de même que les suspensions arrières, moins abouties que la fourche qui remplit bien son office, au même titre que les freins qui n'appellent aucune remarque particulière.
Pour 13.590 €, la Yamaha MT-01 apporte une alternative originale, intelligente et autrement plus jouissive aux gros customs dont elle reprend la mécanique. Son look original qui ne tente pas de singer plus ou moins habilement les belles de Milwaukee se double d'un plaisir de conduite sans commune mesure avec les dits customs, tout en jouant sur les mêmes registres qu'apporte un gros V2 gorgé de couple et de tempérament.
essai trouvé sur vroom.be
Une Yamaha MT-01 kitée stage II avec ligne d'échappement titane Akrapovic, un bruit de tonnerre, un casque noir mat à visière fumée, ce coup-ci, on se la « pète » carrément voyou !
Kitée
Notre moto d'essai était pour le moins radicale. La MT-01 possède déjà un fameux tempérament, ici poussé à l'extrême. La ligne d'échappement Akrapovic complète est une splendeur. Le collecteur en titane suit un chemin tortueux rempli de courbes et de contre-courbes aux reflets qui vont du bleu au doré d'un meilleur effet, et les pots plus racés allègent la ligne. Pour confirmer cet allègement, pas de demi-mesure : la selle monoplace est imposée d'office, avec pour corollaire la disparition des repose-pieds arrières. Les plaisirs égoïstes se consomment en solitaire ! Pour compléter le tout se greffe un boîtier de contrôle électronique (CDI) revu. Au final, une différence difficilement chiffrable sans mesure, hormis le nombre de décibels sérieusement revu à la hausse. Vos voisins ne vous aimeront plus, la maréchaussée non plus…
Audacieux
Par contre, à l'arrêt vous vous ferez plein d'amis. La gueule de la MT-01, pareille à aucune autre, interpelle les amateurs et ne laisse personne indifférent. Yamaha nous livre ici un grand cru, du même tonneau que la V-Max ou dans un autre genre, la XT-500 ou la RDLC 350. Yamaha est sans doute le constructeur japonais le plus audacieux, capable de présenter des motos originales explorant de nouvelles voies, et possédant une durée de vie que la concurrence lui envie. La MT-01 s'inscrit dans cette brillante lignée.
Et soigné
Détailler cette moto est un ravissement. L'originalité pointe partout. La silhouette générale d'abord. Massive, imposante, elle dégouline littéralement de puissance. Certes, les pots sous la selle ne sont pas nouveaux, mais ils prennent ici une dimension étonnante. Le V-twin de 1700cc aux carters très travaillés ne peut cacher sa capacité, tellement il remplit le cadre. Parlons-en, du cadre : en aluminium coulé, sans soudure, fini par un bleu satiné du meilleur effet (qu'on retrouve sur le magnifique bras oscillant et les roues) il témoige d'une remarquable finition. Le tableau de bord minimaliste fait partie des plus beaux qu'il nous a été donné d'observer. Son rétro-éclairage est d'un effet saisissant, pareil pour le phare, qu'on ne se lasse pas de regarder à la nuit tombée en feu de position. Tout le reste est à l'avenant, la finition est soignée dans les moindres détails. Pas de doute, la MT-01 flattera l'ego de son heureux propriétaire, avant même de l'avoir enfourchée !
Une fois installé au guidon, la satisfaction reste intacte. La position est agréable, naturelle. Certes la moto est massive et assez haute, mais tout ça ne se ressent guère une fois en mouvement. Le guidon tombe bien sous les mains, les repose-pieds ne sont pas trop hauts, le tableau de bord reste décidément très beau…
Gaz
Coup de démarreur. Ça cause ! Les pots « libres » n'aident pas à la discrétion. Vite, démarrer avant de réveiller tout le quartier. Embrayage doux, boîte itou, Yamaha sait nous mettre à l'aise. Un peu de gaz, on sent bien qu'on n'a pas un quatre en ligne « électrique » sous le réservoir. Ça vibre, ça tonne, ça donne de la voix, ça pilonne, bref, ça vit, et fameusement. On en redemande, tellement c'est bon. Quel caractère ! Cette moto nous rappelle les sensations d'un sportster que nous avons possédé il y a quelques années. Passé de 883 à 1200cc, kité allumage, carburation, échappement, arbre à cames, plus quelques bricoles au niveau des freins et de la suspension, il bluffait les « Sapetoku » au grand prix des feux rouges. Au prix, il est vrai, de nombreuses boîtes de vitesses qui ne tenaient pas le choc, les pauvres…
Eh bien, nous retrouvons ce même tempérament dans le comportement moteur de la MT-01. La seule moto à s'en rapprocher un peu, est sans doute la Buell. La MT-01 est à la fois moins radicale et plus impressionnante, par so gabarit et sa cylindrée conséquente. Résultat, la courbe de puissance est remplie des plus bas régimes à la zone rouge, qui culmine à … 5.500 tr/min, valeur qu'on a plus l'habitude de voir au tableau de bord d'une « Mazout » que sur celui d'une moto. De fait, il est surprenant de se balader à plus de 175km/h à 4.000tr/min sur un deux-roues.
Et sensations
Ne nous méprenons pas. La MT-01 n'est pas un roadster comme les autres. Sa masse non négligeable et les caractéristiques spécifiques de son énorme V-twin issu du monde custom ne le fait pas jouer dans la même cour qu'une Ducati Monster, par exemple, ou une Buell, beaucoup plus compacte, radicale et incisive.
Certes les performances sont là, le caractère moteur aussi, mais le plaisir distillé par l'ensemble joue sur un autre registre, celui des sensations. Pas d'envolées dans les tours qui n'en finissent pas, mais un couple bien présent, une solide allonge, où chaque coup de piston est ressenti, ou peu s'en faut. Différent, mais très plaisant ! La MT-01 se révèle relativement confortable et le comportement sain de la partie cycle met tout le monde à l'aise, à défaut de pouvoir suivre les ténors de la catégorie quand le rythme s'accélère. L'ensemble, définitivement trop lourd (265kg) et l'important mouvement d'inertie de la mécanique (par ailleurs très agréable au niveau de la conduite) la prive de l'agilité qui permet d'improviser sur petites routes, de même que les suspensions arrières, moins abouties que la fourche qui remplit bien son office, au même titre que les freins qui n'appellent aucune remarque particulière.
Pour 13.590 €, la Yamaha MT-01 apporte une alternative originale, intelligente et autrement plus jouissive aux gros customs dont elle reprend la mécanique. Son look original qui ne tente pas de singer plus ou moins habilement les belles de Milwaukee se double d'un plaisir de conduite sans commune mesure avec les dits customs, tout en jouant sur les mêmes registres qu'apporte un gros V2 gorgé de couple et de tempérament.
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