27 avril 2006
Mais que reste-t-il aux grosses ? La question mérite sérieusement d’être posée... Kawasaki a créé l’évènement l’an passé en présentant l’ER6-N. Celle-ci succède à la vieillissante ER5 qui fit les beaux jours des motos-écoles et des amateurs de motos basiques.
Basique donc, l’ER6-N ? Tout porte à le croire. Un prix serré, un gabarit contenu, un moteur ‘modeste’, ça ressemble en effet à une moto basique. Le prix de 6290€ paraît en effet compétitif par rapport à la concurrence. Le gabarit mesuré de la ER6-N la rend rassurante et abordable, le twin vertical paraît bien raisonnable face aux quatre pattes énervés de la catégorie. Pour rappel, le vertical twin, qui fut l’architecture incontournable de la moto pendant pas mal d’années (Triumph, BSA, Norton, Laverda…) a presque disparu : on la trouve encore chez Triumph, toujours pour les Bonneville, chez MZ, Yamaha (TDM), Honda (CB 500), et BMW avec ses prochaines 800 perpétue le mythe. Et, au contact du moulbif qui anime la Kawa, on se dit que les mythes ont du bon !
Vertical twin
Ce moteur est une totale réussite et témoigne d’une excellente santé. Rempli à tous les régimes, plutôt souple, il enroule sur un filet de gaz à partir de 2000tr/min (soit ± 50 Km/h en 6ème si vous caressez la poignée de gaz) et reprend avec vigueur dès 3000 tr/min pour s’envoler jusque vers 10.000 tr/min, propulsant la belle à 220 Km/h compteur. Bien assez dans tous les cas de figure, d’autant que la protection au vent est nulle, définition roadster oblige. Dans la pratique, ce moteur bien rempli vous permet de rouler en 6ème vers 100 Km/h et de simplement tourner la poignée pour faire un dépassement sans devoir rentrer quelques rapports, comme sur une CBF 600 par exemple. Le moteur de la petite Kawa participe pour beaucoup à la joie de vivre éprouvée à son guidon et on ne se lasse pas de relancer la moto à tout propos. Le son est bien étudié, plutôt flatteur à l’oreille du pilote, sans gêner le voisinage, le respect des nrmes y veille.
Inspirée…
Plaisir total donc pour le moteur, qu’en est-il du reste ? Il faut bien admettre que Kawasaki a fait de l’excellent travail, et que la ER6-N, pour basique qu’elle soit, fait bien vite oublier la ER-5. Par son look bien sûr : inspiré, il apporte une touche d’originalité bienvenue dans un segment somme toute très sage (Honda CBF, Bandit, SV650). Même la FZ6 ou la GSR600 s’effacent devant l’originalité de la petite Kawa qui affiche ostensiblement ses écopes de radiateur, son pot ramassé sous le moteur, son phare original surmonté d’un tableau de bord qui ne l’est pas moins, son cadre acier qui enserre au plus juste le moteur et expose fièrement sur son flanc droit l’amortisseur arrière très accessible pour un éventuel réglage.
…Mais perfectible
Tout n’est pas parfait : les soudures du cadre paraissent peu soignées, les platines support de repose pied se marquent assez vite au contact des bottes, les coudes d’échappements ont tendance à se ternir très vite, mais le coup d’œil général reste flatteur. La partie cycle, menue, mettra tous les pilotes à l’aise. Petit, grand, homme, femme, débutant ou motard confirmé s’y sentiront immédiatement chez eux. Une fois en mouvement, la première impression se valide naturellement. La Kawa est agile, étroite, se faufile aisément dans la circulation. Que le rythme s’accélère, et ses qualités continuent à vous mettre en confiance.
Qualités routières
Le châssis est aussi bien né que le moteur. Que se soit en solo ou en duo, il donne entière satisfaction. L’agilité dont elle fait preuve en touteoccasion ne nuit en rien à sa remarquable stabilité à haute vitesse. Seul revers de la médaille, une suspension un peu sèche sur mauvais revêtement : elle n’offre pas les débattements d’un trail ! Le freinage n’apporte pas de remarque particulière. Assez puissant, facile à doser, sauf peut-être l’arrière qui a tendance à bloquer facilement la roue. Prudence sous la pluie ! Nous attendons l’essai de la version carénée pour juger de l’ABS disponible en option. L’équipement surprend un peu : généreux avec appel de phare, warning, levier réglable, horloge, 2 trips, il peut se montrer avare : pas de jauge, ni de t°, pas de clé codée, seulement 2 crochets d’arrimage, des rétros parfaitement inefficaces hormis pour vérifier que vous avez bien deux bras. Le ou la passagère ne vous fera guère de griefs. Il est bien accueilli, la selle est confortable, la position aussi, deux poignées de maintien contribuent à lui faciliter la vie à bord et le pilote ne sentira pas les qualités dynamiques de la moto s’évaporer.
Mais que reste-t-il aux grosses ?...
Kawa propose quelques options intelligentes parmi lesquelles une selle plus haute pour les grands gabarits, une bulle, un top-case, des protections latérales, d’autres rétroviseurs (souhaitons les plus efficaces !) un cadenas U se glissant sous la selle. Notre verdict après notre essai se résume à cette question : pourquoi plus gros ? Cette Kawa profite de son petit gabarit pour se rendre accessible, gaie et vive, profite d’un moteur attachant et plein de bonne volonté, que se soit en solo ou à deux, avec une allonge bien suffisante dans tous les cas de figure. Proposée à 6890€ avec l’abs, elle ne devrait pas stresser votre banquier. Pas besoin de dépenser plus pour monter en cylindrée, en fait… Voilà une moto raison qui tout d’une moto passion !
essai trouvé sur vroom.be
Mais que reste-t-il aux grosses ? La question mérite sérieusement d’être posée... Kawasaki a créé l’évènement l’an passé en présentant l’ER6-N. Celle-ci succède à la vieillissante ER5 qui fit les beaux jours des motos-écoles et des amateurs de motos basiques.
Basique donc, l’ER6-N ? Tout porte à le croire. Un prix serré, un gabarit contenu, un moteur ‘modeste’, ça ressemble en effet à une moto basique. Le prix de 6290€ paraît en effet compétitif par rapport à la concurrence. Le gabarit mesuré de la ER6-N la rend rassurante et abordable, le twin vertical paraît bien raisonnable face aux quatre pattes énervés de la catégorie. Pour rappel, le vertical twin, qui fut l’architecture incontournable de la moto pendant pas mal d’années (Triumph, BSA, Norton, Laverda…) a presque disparu : on la trouve encore chez Triumph, toujours pour les Bonneville, chez MZ, Yamaha (TDM), Honda (CB 500), et BMW avec ses prochaines 800 perpétue le mythe. Et, au contact du moulbif qui anime la Kawa, on se dit que les mythes ont du bon !
Vertical twin
Ce moteur est une totale réussite et témoigne d’une excellente santé. Rempli à tous les régimes, plutôt souple, il enroule sur un filet de gaz à partir de 2000tr/min (soit ± 50 Km/h en 6ème si vous caressez la poignée de gaz) et reprend avec vigueur dès 3000 tr/min pour s’envoler jusque vers 10.000 tr/min, propulsant la belle à 220 Km/h compteur. Bien assez dans tous les cas de figure, d’autant que la protection au vent est nulle, définition roadster oblige. Dans la pratique, ce moteur bien rempli vous permet de rouler en 6ème vers 100 Km/h et de simplement tourner la poignée pour faire un dépassement sans devoir rentrer quelques rapports, comme sur une CBF 600 par exemple. Le moteur de la petite Kawa participe pour beaucoup à la joie de vivre éprouvée à son guidon et on ne se lasse pas de relancer la moto à tout propos. Le son est bien étudié, plutôt flatteur à l’oreille du pilote, sans gêner le voisinage, le respect des nrmes y veille.
Inspirée…
Plaisir total donc pour le moteur, qu’en est-il du reste ? Il faut bien admettre que Kawasaki a fait de l’excellent travail, et que la ER6-N, pour basique qu’elle soit, fait bien vite oublier la ER-5. Par son look bien sûr : inspiré, il apporte une touche d’originalité bienvenue dans un segment somme toute très sage (Honda CBF, Bandit, SV650). Même la FZ6 ou la GSR600 s’effacent devant l’originalité de la petite Kawa qui affiche ostensiblement ses écopes de radiateur, son pot ramassé sous le moteur, son phare original surmonté d’un tableau de bord qui ne l’est pas moins, son cadre acier qui enserre au plus juste le moteur et expose fièrement sur son flanc droit l’amortisseur arrière très accessible pour un éventuel réglage.
…Mais perfectible
Tout n’est pas parfait : les soudures du cadre paraissent peu soignées, les platines support de repose pied se marquent assez vite au contact des bottes, les coudes d’échappements ont tendance à se ternir très vite, mais le coup d’œil général reste flatteur. La partie cycle, menue, mettra tous les pilotes à l’aise. Petit, grand, homme, femme, débutant ou motard confirmé s’y sentiront immédiatement chez eux. Une fois en mouvement, la première impression se valide naturellement. La Kawa est agile, étroite, se faufile aisément dans la circulation. Que le rythme s’accélère, et ses qualités continuent à vous mettre en confiance.
Qualités routières
Le châssis est aussi bien né que le moteur. Que se soit en solo ou en duo, il donne entière satisfaction. L’agilité dont elle fait preuve en touteoccasion ne nuit en rien à sa remarquable stabilité à haute vitesse. Seul revers de la médaille, une suspension un peu sèche sur mauvais revêtement : elle n’offre pas les débattements d’un trail ! Le freinage n’apporte pas de remarque particulière. Assez puissant, facile à doser, sauf peut-être l’arrière qui a tendance à bloquer facilement la roue. Prudence sous la pluie ! Nous attendons l’essai de la version carénée pour juger de l’ABS disponible en option. L’équipement surprend un peu : généreux avec appel de phare, warning, levier réglable, horloge, 2 trips, il peut se montrer avare : pas de jauge, ni de t°, pas de clé codée, seulement 2 crochets d’arrimage, des rétros parfaitement inefficaces hormis pour vérifier que vous avez bien deux bras. Le ou la passagère ne vous fera guère de griefs. Il est bien accueilli, la selle est confortable, la position aussi, deux poignées de maintien contribuent à lui faciliter la vie à bord et le pilote ne sentira pas les qualités dynamiques de la moto s’évaporer.
Mais que reste-t-il aux grosses ?...
Kawa propose quelques options intelligentes parmi lesquelles une selle plus haute pour les grands gabarits, une bulle, un top-case, des protections latérales, d’autres rétroviseurs (souhaitons les plus efficaces !) un cadenas U se glissant sous la selle. Notre verdict après notre essai se résume à cette question : pourquoi plus gros ? Cette Kawa profite de son petit gabarit pour se rendre accessible, gaie et vive, profite d’un moteur attachant et plein de bonne volonté, que se soit en solo ou à deux, avec une allonge bien suffisante dans tous les cas de figure. Proposée à 6890€ avec l’abs, elle ne devrait pas stresser votre banquier. Pas besoin de dépenser plus pour monter en cylindrée, en fait… Voilà une moto raison qui tout d’une moto passion !
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