13 mai 2008
La grande sœur de la 750 a bénéficié aussi l'an dernier d'une solide remise à niveau. Apparue en 2003, elle connaît un succès immédiat. Son look ravageur un peu "tuning" et un moteur plutôt caractériel suffisent au plébiscite de la Z dans le créneau très convoité et très "successfull" des roadsters couillus. Le ravage du temps n'épargne personne, les ingénieurs de Kawasaki se sont remis à l'ouvrage. Faut dire qu'ils ont planché à la fois sur la 750 et la 1000, faisant coup double. Nous avons déjà parlé de la 750, c'est maintenant au tour de la 1000 de nous faire valoir ses arguments.
Premier point: sa robe orange subtilement métallisée en jette autrement plus que la sévère livrée noire qu'arborait la 750 mis à notre disposition précédemment. Et il faut admettre que le look compte beaucoup pour la Z. C'était déjà le cas du modèle antérieur, ça l'est encore plus maintenant. L'esprit initié en 2003 est préservé, accentué, travaillé dans les moindres détails. Elle hérite d'écopes latérales inspirées de la ER6-N, qui intègrent dorénavant les clignoteurs et participent fortement à l'évolution esthétique, tant de profil que de face, surtout dans des tons vifs comme l'orange dont nous disposions. Nous retrouvons sans beaucoup de plaisir les flancs un peu tarabiscotés apparus sur la Z750, avec des renforts horizontaux enserrant le bloc-cylindres. Et nous retrouvons, non pas un, mais 2 impressionnants pots d'échappement dont l'esthétique n'arrive décidément pas à nous séduire. Quoique, comme dirait d'aucuns, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas (encore que… décidément ces pots…).
Doléances
Le cul élancé de la machine dégage un pneu de 190/50 par 17, un choix esthétique pas trop judicieux comme nous le verrons plus loin, monté sur des jantes à trois bâtons au bord poli du meilleur effet. La roue avant s'encadre de 2 disques pétale de 300mm, commandés par des étriers radiaux Nissin à 4 pistons. L'ensemble est monté sur une fourche "upside-down" de 41mm surmontée d'un tableau de bord lisible mais un peu chiche en fonctions. Grand compte-tours sur fond blanc, pavé digital avec indication de la vitesse, de la température, de l'heure et du kilométrage, une jauge à essence, quelques témoins et … that's ll! On ne demande pas la lune, mais avoir ne fût-ce que 2 trips journaliers ne paraît pas une exigence folle… Tant qu'à faire nos doléances, déplorons l'absence de warning et la minceur de ce qui semble devoir servir de selle. Contente qu'elle sera, la passagère, perchée sur une fine galette! Toutes les modifications apportées à la Z750 apparaissent aussi sur la Z1000: châssis renforcé, bras oscillant rallongé. Le moteur est retravaillé pour gagner du couple à bas régime, au prix de 2 ch perdus. Pas de panique, il en reste tout de même 125! La Z de 2003 manquait un peu de punch bas dans les tours, pour exploser en grimpant plus haut. Maintenant, ça pousse régulièrement du ralenti à la zone rouge, sans faiblesse mais sans débordement de violence.
La vie à deux
Oserons-nous écrire que nous fûmes un peu déçus? On finit par s'habituer à l'excès… Peut-être le côté "tuning" qui en promet… Et puis on roule, en enquillant les bornes, en l'utilisant au jour le jour, ville, route, autoroute, boulot, balade, soleil, pluie… et on commence à aimer ce moteur, si facile à l'usage, suffisamment puissant pour ne pas s'emm…, suffisamment policé pour ne pas se retrouver en travers à chaque accélération, ou pire, au tas! La tranquillité, ça a du bon. Ce n'est sans doute pas dans cette partition que nous attendions la Z1000, mais ce n'est pas idiot de rendre ce genre de bécane plus accessible et maîtrisable. D'autant que la position de conduite laisse à chacun un sentiment de bien être par une géométrie selle-guidon-repose-pieds natrelle et intuitive. Autre bonne surprise, et qui œuvre dans la même direction, un confort que ne laisse pas présager la minceur de la selle. Dans notre usage quotidien, cette qualité, mariée à celle du moteur, ont rendu la Z1000 tout à fait attractive, épargnant au pilote ce sentiment de devoir à tout bout de champ se battre pour dominer sa monture. Dommage que ce confort se paie en usage extrême (lisez "rapide") pour une relative imprécision.
À la limite
Les suspensions qui absorbaient facilement les inégalités se désunissent ici, et rendent la Z un peu louvoyante. Le pneu arrière maousse costaud n'arrange rien, rendant la Z pataude à la mise sur l'angle, et il faut se cracher dans les mains pour la faire tourner. Merde les gars! Cessez de réclamer des gros boudins! C'est peut-être beau, mais trop is te veel! Ca coûte un pont, c'est lourd, ça rend la moto lourdaude et c'est pas ça qui vous fera mieux tenir le parquet! C'est sans doute le seul défaut de la Z car en plus d'avoir un moteur bien agréable à vivre et un confort enviable, elle a le bon goût de posséder un excellent freinage, d'autant plus qu'il peut en option se compléter d'un ABS (500€) efficace et utile. Il intervient assez rapidement sur la roue arrière qui a une fâcheuse tendance à bloquer rapidement. Pour l'avant, c'est parfait: bon feeling, assez de mordant, progressif, facile à doser, le sans faute. Pour 10.290€ (9.790€ sans ABS) la Z1000 propose des prestations qui s'apprécient à l'usage, avec un bémol pour le pneu arrière pénalisant en agilité et un relatif manque de rigueur quand on taquine les limites. Pour les amateurs d'extrême, il existe des choix plus radicaux. Pour les autres, et ils sont nombreux, la Z apporte une offre cohérente et une gueule léchée.
essai trouvé sur vroom.be
La grande sœur de la 750 a bénéficié aussi l'an dernier d'une solide remise à niveau. Apparue en 2003, elle connaît un succès immédiat. Son look ravageur un peu "tuning" et un moteur plutôt caractériel suffisent au plébiscite de la Z dans le créneau très convoité et très "successfull" des roadsters couillus. Le ravage du temps n'épargne personne, les ingénieurs de Kawasaki se sont remis à l'ouvrage. Faut dire qu'ils ont planché à la fois sur la 750 et la 1000, faisant coup double. Nous avons déjà parlé de la 750, c'est maintenant au tour de la 1000 de nous faire valoir ses arguments.
Premier point: sa robe orange subtilement métallisée en jette autrement plus que la sévère livrée noire qu'arborait la 750 mis à notre disposition précédemment. Et il faut admettre que le look compte beaucoup pour la Z. C'était déjà le cas du modèle antérieur, ça l'est encore plus maintenant. L'esprit initié en 2003 est préservé, accentué, travaillé dans les moindres détails. Elle hérite d'écopes latérales inspirées de la ER6-N, qui intègrent dorénavant les clignoteurs et participent fortement à l'évolution esthétique, tant de profil que de face, surtout dans des tons vifs comme l'orange dont nous disposions. Nous retrouvons sans beaucoup de plaisir les flancs un peu tarabiscotés apparus sur la Z750, avec des renforts horizontaux enserrant le bloc-cylindres. Et nous retrouvons, non pas un, mais 2 impressionnants pots d'échappement dont l'esthétique n'arrive décidément pas à nous séduire. Quoique, comme dirait d'aucuns, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas (encore que… décidément ces pots…).
Doléances
Le cul élancé de la machine dégage un pneu de 190/50 par 17, un choix esthétique pas trop judicieux comme nous le verrons plus loin, monté sur des jantes à trois bâtons au bord poli du meilleur effet. La roue avant s'encadre de 2 disques pétale de 300mm, commandés par des étriers radiaux Nissin à 4 pistons. L'ensemble est monté sur une fourche "upside-down" de 41mm surmontée d'un tableau de bord lisible mais un peu chiche en fonctions. Grand compte-tours sur fond blanc, pavé digital avec indication de la vitesse, de la température, de l'heure et du kilométrage, une jauge à essence, quelques témoins et … that's ll! On ne demande pas la lune, mais avoir ne fût-ce que 2 trips journaliers ne paraît pas une exigence folle… Tant qu'à faire nos doléances, déplorons l'absence de warning et la minceur de ce qui semble devoir servir de selle. Contente qu'elle sera, la passagère, perchée sur une fine galette! Toutes les modifications apportées à la Z750 apparaissent aussi sur la Z1000: châssis renforcé, bras oscillant rallongé. Le moteur est retravaillé pour gagner du couple à bas régime, au prix de 2 ch perdus. Pas de panique, il en reste tout de même 125! La Z de 2003 manquait un peu de punch bas dans les tours, pour exploser en grimpant plus haut. Maintenant, ça pousse régulièrement du ralenti à la zone rouge, sans faiblesse mais sans débordement de violence.
La vie à deux
Oserons-nous écrire que nous fûmes un peu déçus? On finit par s'habituer à l'excès… Peut-être le côté "tuning" qui en promet… Et puis on roule, en enquillant les bornes, en l'utilisant au jour le jour, ville, route, autoroute, boulot, balade, soleil, pluie… et on commence à aimer ce moteur, si facile à l'usage, suffisamment puissant pour ne pas s'emm…, suffisamment policé pour ne pas se retrouver en travers à chaque accélération, ou pire, au tas! La tranquillité, ça a du bon. Ce n'est sans doute pas dans cette partition que nous attendions la Z1000, mais ce n'est pas idiot de rendre ce genre de bécane plus accessible et maîtrisable. D'autant que la position de conduite laisse à chacun un sentiment de bien être par une géométrie selle-guidon-repose-pieds natrelle et intuitive. Autre bonne surprise, et qui œuvre dans la même direction, un confort que ne laisse pas présager la minceur de la selle. Dans notre usage quotidien, cette qualité, mariée à celle du moteur, ont rendu la Z1000 tout à fait attractive, épargnant au pilote ce sentiment de devoir à tout bout de champ se battre pour dominer sa monture. Dommage que ce confort se paie en usage extrême (lisez "rapide") pour une relative imprécision.
À la limite
Les suspensions qui absorbaient facilement les inégalités se désunissent ici, et rendent la Z un peu louvoyante. Le pneu arrière maousse costaud n'arrange rien, rendant la Z pataude à la mise sur l'angle, et il faut se cracher dans les mains pour la faire tourner. Merde les gars! Cessez de réclamer des gros boudins! C'est peut-être beau, mais trop is te veel! Ca coûte un pont, c'est lourd, ça rend la moto lourdaude et c'est pas ça qui vous fera mieux tenir le parquet! C'est sans doute le seul défaut de la Z car en plus d'avoir un moteur bien agréable à vivre et un confort enviable, elle a le bon goût de posséder un excellent freinage, d'autant plus qu'il peut en option se compléter d'un ABS (500€) efficace et utile. Il intervient assez rapidement sur la roue arrière qui a une fâcheuse tendance à bloquer rapidement. Pour l'avant, c'est parfait: bon feeling, assez de mordant, progressif, facile à doser, le sans faute. Pour 10.290€ (9.790€ sans ABS) la Z1000 propose des prestations qui s'apprécient à l'usage, avec un bémol pour le pneu arrière pénalisant en agilité et un relatif manque de rigueur quand on taquine les limites. Pour les amateurs d'extrême, il existe des choix plus radicaux. Pour les autres, et ils sont nombreux, la Z apporte une offre cohérente et une gueule léchée.
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