Pas sots les gens de chez Harley! Ça fait des années que les possesseurs des belles de Milwaukee dépensent des fortunes en personnalisations diverses. Un paquet de pièces sont puisées dans les catalogues de la marque, mais les travaux plus conséquents font appel à pas mal d'after-market pour obtenir des motos qui s'éloignent des canons Harley.
De voir cette copieuse part de gâteau leur échapper a décidé le constructeur à proposer une moto "tunée" d'usine. Et comme d'habitude, les bras nous en tombent devant un tel aboutissement. Nous sommes loin des canons habituels de la moto, loin aussi des délires inconduisibles, stars des bike shows. Réussite esthétique totale, même pour ceux qui ne prisent guère le genre. Le châssis Softail au look "rigide" apparaît ici dans toute sa splendeur. La roue arrière est complètement dégagée, léchée simplement d'un garde-boue en tôle taillé au plus juste, à un point qu'il semble collé à la roue, sans la moindre fixation apparente. Il met en valeur l'impressionnant pneu de 240, comme une minijupe mettrait en valeur les interminables jambes d'un mannequin russe.
Strapontin
Sauf qu'ici, le pneu est plutôt gros que long, et que ça nous inquiète un peu, rapport à la conduite de l'engin. La fourche avant s'élance vers l'avant suffisamment pour ressentir cette allure custom, sans outrance toutefois, ce qui nous rassure un peu, rapport à la conduite de l'engin… Les roues polies participent au style extraordinaire de cette moto, le réservoir d'huile subtilement sculpté est dominé par l'élément sans doute le plus original de la moto, une selle monoplace qui semble suspendue au-dessus du fameux garde-boue arrière. Monoplace? Mais alors, que viennent faire les deux repose-pieds passagers? Nous découvrons alors le détail qui tue, et qui permettra au "biker" d'emmener son mannequin russe: un siège passager articulé, qui se cache sous la selle. Un strapontin serait un terme plus exact, car la passagère devra prendre beaucoup sur elle pour accepter de grimper sur ce bout de mousse plus petit qu'un demi A4… Mais "total success" lorsque vous déploierez nonchalamment le strapontin de Madame à la terrasse d'un bistrot…
Des jambes sans fin
Malgré ses attributs spectaculaires, la Rocker C est censée rouler. Une fois enfourchée, le doute subsiste. Pas de souci pour la hauteur de l'assise, nul n'est nécessaire de posséder ces interminables jambes de mannequin évoquées plus haut pour poser les pieds au sol. Pour atteindre les repose-pieds par contre… Il nous faut littéralement jeter les pieds en avant pour passer la première! Le guidon, superbement dessiné, tombe naturellement sous les mains. Démarrer demande un peu d'attention. L'empattement long (1760mm!), l'angle de chasse de 36,5° et le gommard de 240, voici des mensurations qu'un motard lambda n'a guère l'habitude de cotoyer, et un minimum d'attention est requis aux premiers tours de roues. Une fois en mouvement, la Rocker C reste fort éloignée de ce que nous connaissons, mais étonnamment, ça roule, et même plutôt bien, après quelques kilomètres d'accoutumance.
Bienvenue chez les Chti's
La garde au sol, très réduite, et le gros pneu arrière limitent un peu les possibilités, mais pour nous être un peu promenés sur les petites routes du pays des Chti's, nous pouvons vous assurer que la balade peut tout à fait s'envisager. Avec un peu d'habitude, nous en venons à mener le beau custom avec une relative aisance, et avec la satisfaction de roule vraiment différent, d'autant que nous retrouvons toujours avec autant de plaisir un moteur vraiment attachant et complètement en phase avec ce genre de délire sur deux roues. Des vibrations, du couple, de la présence, nous on aime et on en redemande. Certes la boîte reste un peu dure, claque bruyamment, mais l'embrayage reste un régal de douceur, tout comme la courroie qui se fait complètement oublier. Les freins n'offrent rien d'exceptionnel mais leurs prestations suffisent largement à l'usage que peut raisonnablement procurer cette spectaculaire moto. La finition, très Harley, laisse la part belle au métal, omniprésent, qu'il soit peint, poli ou chromé. Equipement minimaliste, mais juste dans le ton, comme ce discret compteur planté sur le réservoir, qui recèle pourtant diverses infos dans son pavé digital.
Tout bon? Presque!
Pas de défauts alors? Si, un peu tout de même. Nous avons eu la malchance de faire 100km sous la pluie, une faute de goût que ne devraient pas commettre les heureux possesseurs de ce genre de machine, et, définitivement, elle n'y est pas à sa place. Les garde-boue ne servent à rien, hormis vous tremper de la tête aux pieds (particulièrement les pieds d'ailleurs, ça tient ici du record!). Dans ce cas de figure, prudence avec le pneu de 240, il n'aime pas plus l'eau que vos pieds, et l'adhérence se fait rapidement précaire. Mais le défaut le plus gênant, le seul de cette moto à notre avis, vient des repose-pieds, décidément beaucoup trop en avant. Ils conditionnent une position de conduite désagréable et fatigante à la longue. Il ne faudrait pas grand-chose pour améliorer cela et ça vaudrait le coup parce que la Rocker C offre, pour un prix oscillant entre 21.795 et 22.035€, beaucoup plus que ce que la ligne promet...
essai trouvé sur vroom.be
De voir cette copieuse part de gâteau leur échapper a décidé le constructeur à proposer une moto "tunée" d'usine. Et comme d'habitude, les bras nous en tombent devant un tel aboutissement. Nous sommes loin des canons habituels de la moto, loin aussi des délires inconduisibles, stars des bike shows. Réussite esthétique totale, même pour ceux qui ne prisent guère le genre. Le châssis Softail au look "rigide" apparaît ici dans toute sa splendeur. La roue arrière est complètement dégagée, léchée simplement d'un garde-boue en tôle taillé au plus juste, à un point qu'il semble collé à la roue, sans la moindre fixation apparente. Il met en valeur l'impressionnant pneu de 240, comme une minijupe mettrait en valeur les interminables jambes d'un mannequin russe.
Strapontin
Sauf qu'ici, le pneu est plutôt gros que long, et que ça nous inquiète un peu, rapport à la conduite de l'engin. La fourche avant s'élance vers l'avant suffisamment pour ressentir cette allure custom, sans outrance toutefois, ce qui nous rassure un peu, rapport à la conduite de l'engin… Les roues polies participent au style extraordinaire de cette moto, le réservoir d'huile subtilement sculpté est dominé par l'élément sans doute le plus original de la moto, une selle monoplace qui semble suspendue au-dessus du fameux garde-boue arrière. Monoplace? Mais alors, que viennent faire les deux repose-pieds passagers? Nous découvrons alors le détail qui tue, et qui permettra au "biker" d'emmener son mannequin russe: un siège passager articulé, qui se cache sous la selle. Un strapontin serait un terme plus exact, car la passagère devra prendre beaucoup sur elle pour accepter de grimper sur ce bout de mousse plus petit qu'un demi A4… Mais "total success" lorsque vous déploierez nonchalamment le strapontin de Madame à la terrasse d'un bistrot…
Des jambes sans fin
Malgré ses attributs spectaculaires, la Rocker C est censée rouler. Une fois enfourchée, le doute subsiste. Pas de souci pour la hauteur de l'assise, nul n'est nécessaire de posséder ces interminables jambes de mannequin évoquées plus haut pour poser les pieds au sol. Pour atteindre les repose-pieds par contre… Il nous faut littéralement jeter les pieds en avant pour passer la première! Le guidon, superbement dessiné, tombe naturellement sous les mains. Démarrer demande un peu d'attention. L'empattement long (1760mm!), l'angle de chasse de 36,5° et le gommard de 240, voici des mensurations qu'un motard lambda n'a guère l'habitude de cotoyer, et un minimum d'attention est requis aux premiers tours de roues. Une fois en mouvement, la Rocker C reste fort éloignée de ce que nous connaissons, mais étonnamment, ça roule, et même plutôt bien, après quelques kilomètres d'accoutumance.
Bienvenue chez les Chti's
La garde au sol, très réduite, et le gros pneu arrière limitent un peu les possibilités, mais pour nous être un peu promenés sur les petites routes du pays des Chti's, nous pouvons vous assurer que la balade peut tout à fait s'envisager. Avec un peu d'habitude, nous en venons à mener le beau custom avec une relative aisance, et avec la satisfaction de roule vraiment différent, d'autant que nous retrouvons toujours avec autant de plaisir un moteur vraiment attachant et complètement en phase avec ce genre de délire sur deux roues. Des vibrations, du couple, de la présence, nous on aime et on en redemande. Certes la boîte reste un peu dure, claque bruyamment, mais l'embrayage reste un régal de douceur, tout comme la courroie qui se fait complètement oublier. Les freins n'offrent rien d'exceptionnel mais leurs prestations suffisent largement à l'usage que peut raisonnablement procurer cette spectaculaire moto. La finition, très Harley, laisse la part belle au métal, omniprésent, qu'il soit peint, poli ou chromé. Equipement minimaliste, mais juste dans le ton, comme ce discret compteur planté sur le réservoir, qui recèle pourtant diverses infos dans son pavé digital.
Tout bon? Presque!
Pas de défauts alors? Si, un peu tout de même. Nous avons eu la malchance de faire 100km sous la pluie, une faute de goût que ne devraient pas commettre les heureux possesseurs de ce genre de machine, et, définitivement, elle n'y est pas à sa place. Les garde-boue ne servent à rien, hormis vous tremper de la tête aux pieds (particulièrement les pieds d'ailleurs, ça tient ici du record!). Dans ce cas de figure, prudence avec le pneu de 240, il n'aime pas plus l'eau que vos pieds, et l'adhérence se fait rapidement précaire. Mais le défaut le plus gênant, le seul de cette moto à notre avis, vient des repose-pieds, décidément beaucoup trop en avant. Ils conditionnent une position de conduite désagréable et fatigante à la longue. Il ne faudrait pas grand-chose pour améliorer cela et ça vaudrait le coup parce que la Rocker C offre, pour un prix oscillant entre 21.795 et 22.035€, beaucoup plus que ce que la ligne promet...
essai trouvé sur vroom.be